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La Scène du Mirroir
 

Pour Un Abécédaire de la Psychiatrie, NSA avait mobilisé deux sources de savoir, le dictionnaire de la Psychiatrie et l'Encyclopédie Clés des connaissances, afin de faire émerger un troisième type de savoir, celui du vécu des patient.e.s.

Dans une nouvelle tentative de dire quelque chose de la santé mentale, NSA a mobilisé deux sources d’un supposé savoir ancrées dans la réalité contemporaine - l’Intelligence Artificielle et le cinéma – pour créer cette installation vidéo.

Pour sélectionner les films, NSA a questionné le logiciel ChatBOX AI : quel film parle de l'angoisse, de l'anorexie, de l’agoraphobie, etc. jusqu'au dernier mot présent dans Un Abécédaire de la Psychiatrie. Au visionnage des films proposés, un point commun surgit : l’utilisation du miroir par le réalisateur. Ce miroir, emblématique du rapport de soi à soi, renvoie à la construction de l’identité, mais également au reflet du monde que le cinéma entend proposer au spectateur. Et c’est bien ce qui apparait dans le découpage/montage de ces scènes mises bout à bout : une tentative d’unifier une image de soi qui ne tient pas, mais aussi une manière de convoquer le spectateur dans la vision qu’il a du monde qui l’entoure.

Sur la centaine de films répertoriés par le logiciel, une quinzaine seulement sont européens ou asiatiques. Tous les autres sont américains. C’est donc un choix de posture que fait NSA de suivre jusqu’au bout la proposition américaine de l’Intelligence Artificielle.

Au final, ce qui ressort de toutes ces tentatives – celles des artistes, du cinéma, de l’IA, des auteurs - c’est un certain ratage. Le savoir et l’assumer, c’est peut-être une manière de s’approcher un peu plus près.



Le Delta Namur 2024-25