Cette série a débuté en 2015, lorsque le camp de réfugiés improvisé dans le Parc Maximilien, au cœur de Bruxelles, a été démantelé. Les photographes se sont alors posé la question des conditions de l’accueil organisé par l’Etat Belge. Ils se sont adressé à l’un des nombreux Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile gérés par FEDASIL, et ont obtenu l’autorisation d’entrer et de rencontrer ces personnes qui se retrouvent là, en attente, embarquées dans
les arcanes d’une procédure administrative interminable.
Les photographes ont utilisé différentes manières de photographier, sans décision préalable quant à l’esthétique, sans disqualifier a priori aucune forme d’image. Ils ont déambulé dans les artères extérieures du centre. Ils ont été vus, ils ont petit à petit fait partie du « paysage ». Puis ils ont été invités à entrer, dans les couloirs, dans le réfectoire, dans la chambre de certains, et dans l’intimité des images de leurs smartphones.